La spiritualité dans les fonctions managériales et la gouvernance des États est un sujet délicat mais profondément intéressant, car il aborde la dimension humaine et éthique des décisions qui impactent la société, les organisations et les individus. Historiquement, les civilisations ont souvent été guidées par des principes spirituels dans la gestion des affaires publiques et privées. Aujourd’hui, bien que la laïcité et la séparation entre le spirituel et le politique soient plus prononcées dans certaines cultures, la question du “sens” et de la “spiritualité” dans la prise de décision demeure pertinente. Cet article explore comment intégrer ces éléments dans les fonctions managériales et la gouvernance pour favoriser une approche plus équilibrée et éthique.
En entreprise, la spiritualité ne se réfère pas nécessairement à des croyances religieuses, mais plutôt à une quête de sens, de connexion et d’alignement entre les valeurs personnelles et les objectifs organisationnels. Le rôle du manager dépasse aujourd’hui la simple gestion des ressources humaines et matérielles. Il devient un guide qui, par ses décisions, doit non seulement conduire son équipe vers des objectifs mesurables, mais aussi nourrir leur besoin de signification, de reconnaissance et de bien-être.
Les approches managériales modernes, comme le leadership éthique ou l’intelligence émotionnelle, intègrent de plus en plus cette dimension humaine. Un management fondé sur la spiritualité mettrait en avant :
En matière de gouvernance des États, la spiritualité peut servir de boussole pour naviguer dans les complexités politiques et économiques, en introduisant une approche plus éthique et responsable. Gouverner un pays est une tâche immense qui nécessite des prises de décisions pouvant avoir des répercussions à long terme sur des millions de vies. Si la spiritualité trouve une place légitime dans cette équation, elle pourrait apporter plusieurs bénéfices :
Dans les deux cas, que ce soit au sein d’une organisation ou à l’échelle d’un État, intégrer la spiritualité et le sens dans la prise de décision favorise une approche plus humaine et équilibrée. Ces dimensions permettent de dépasser les simples objectifs matériels ou quantitatifs et d’inscrire chaque action dans une logique plus holistique. Lorsque les dirigeants – qu’ils soient managers ou chefs d’État – se laissent guider par des principes éthiques et une vision du bien commun, ils peuvent transformer profondément les environnements dans lesquels ils évoluent. Cela ne signifie pas que la spiritualité doit remplacer la rationalité ou les principes économiques, mais plutôt qu’elle doit les accompagner pour éviter que l’obsession du résultat ne se fasse au détriment de l’humain et de l’environnement.
En résumé
En fin de compte, la spiritualité peut aider à recentrer les fonctions managériales et la gouvernance des États sur des valeurs telles que la justice, l’intégrité, la bienveillance et le respect de la dignité humaine. En intégrant le sens et la spiritualité dans leurs décisions, les dirigeants pourront créer des environnements de travail plus épanouissants et des sociétés plus justes et durables. C’est un changement de paradigme qui ne se fera pas du jour au lendemain, mais les bénéfices à long terme en valent certainement la peine.
Article rédigé par Thierry Huss-Braun, fondateur et dirigeant de GO4HUMAN, Senseï en leadership, coaching et aïkido.
© 2025 – Tous droits réservés à GO4HUMAN